Ah… liberté d’expression, tant évoquée au vu de ces derniers événements. Mais est-elle ouverte à des comparaisons douteuses voir soucieuses au point de gêner l’opinion ? C’est pourtant ce qui a valu l’ouverture, en ce début de semaine plus précisément ce lundi 12 janvier, d’une enquête initiée par le parquet de Paris à l’encontre de l’humoriste français Dieudonné M’bala M’bala. La cause de tout ceci est directement lié à un message qu’il avait posté sur sa page Facebook, (actuellement retiré, et principale élément ayant donné lieu à l’enquête), mais aussi à un message similaire qu’il avait posté en commentaire d’une de ses vidéos Youtube (vidéo reprenant au passage un extrait d’un des clips du rappeur Lino dont les paroles faisaient échos à l’humoriste), mais qui n’a été très sollicité. Néanmoins, ce dernier n’a pas été supprimé. Ces messages évoquant l’un des terroristes, Amedy Coulibaly, ayant pour rappel, tué 4 personnes de confession juive.

<< Ces propos sont une abjection. J’ai donné des instructions à la direction juridique et des libertés publiques du ministère de l’Intérieur pour examiner immédiatement la suite qui peut être examinée en droit >> a annoncé le ministre Bernard Cazeneuve.

<< Il ne faut pas confondre la liberté d’opinion avec l’antisémitisme, le raciste, le négationnisme […] l’apologie du terrorisme, le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme ne sont pas des opinions, ce sont des délits >>, a déclaré le Premier Ministre Manuel Valls.

Mention spéciale au mot ’’Twett’’ qui vient de faire son entrée dans le Bescherelle.

Suite à de telles réactions, désaprobations, et controverses autour de Dieudonné, ce dernier avait par le biais d’un message addressé au Premier ministre, affirmé: << Je suis traité comme l’ennemi public n°1, alors que je ne cherche qu’à faire rire […] On me considère comme un Amedy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie >>.

L’humoriste avait dernièrement dénoncé sa vision des choses de la liberté d’expression dans une vidéo où il l’a démontré à un journaliste.

<< Je dis que vous insultez les musulmans, et vous répondez que vous ne l’avez pas fait, vous dites que j’insulte les juifs et je réponds que je ne l’ai pas fait. Vous avez le droit de croire ce que vous voulez, c’est ça la liberté d’expression. On a le droit de dire tout et n’importe quoi, on est égal. Tout ce qui se dit aujourd’hui ça fixe des limites, et c’est à la justice de fixer une limite, ça va être passionant […] >>.

Hors Habbo