Article rédigé par Nemsoeng
Comme vous le savez, nous sommes aux portes du début de la Coupe du Monde de football 2014, qui se déroulera au Brésil. Avec un budget frôlant les quelques dizaines de milliards d’euros (pas de chiffre exact, mais c’est un seuil minimum), et la construction du Mané-Garrincha (pour 1 200 000 000 R$), le Brésil y met les moyens!
Tout porte à croire que l’on assistera à du très beau spectacle mais quel en sera le prix ? Que se cache-t-il réellement derrière cette apparence spectaculaire ? Qui paie réellement le prix de toute cette organisation ?
Une situation sociale, économique et sanitaire désastreuse.
Des manifestations à Rio de Janeiro et São Paulo pour quelques centimes de plus à débourser pour prendre les transports en commun (16-17 Juin, 200 000 manifestants), des destructions de maisons entières sans remboursement ou relogement, des hôpitaux plein à craquer… Voilà la réelle situation que connaît le Brésil. Derrière ces investissements colossaux, se trouve un pays qui implose, un ras-le-bol et des habitants qui souffrent.
« Le Brésil n’est pas seulement le pays du football et de la fête. Ici, nous avons d’autres préoccupations, comme le manque d’investissements dans des domaines réellement importants comme la santé et l’éducation »
Une situation politique accablante
Il n’y a cependant pas que des malheureux, les politiciens s’octroient des lois qui ne profitent qu’à eux. Comme par exemple la possibilité d’avoir trois mois de salaires en plus chaque années : rappelons qu’un politicien gagne environ 17 000 R$/mois, le salaire moyen est donc de 600R$/mois alors qu’un enseignant ne touche que 800R$/mois.
La FIFA y trouve son compte
La Fédération Internationale de football y trouve son compte. La Coupe du Monde étant ce qui lui rapporte le plus, mais également ce qui lui fait dépenser le plus. On peut prendre pour exemple, la Coupe du Monde 2010, où nos français avaient été très bons, a apporté à la FIFA près de 4,2 milliards de dollars, dont 2,4 en droits télévisés, au bonheur de notre Michel national.
Faites entendre votre voix sur les réseaux sociaux ( #changebrazil ).
Récapitulatif :
– Le Brésil organise la Coupe du Monde de football mais aussi les Jeux Olympiques d’été en 2016, alors que les conditions politiques, sociales, économiques et sanitaires sont au plus bas. Un gouffre économique se creuse entre les plus pauvres, et les plus riches (les plus riches y trouvant leur compte, bien évidemment).
Source : http://www.lesechos.fr