Depuis plusieurs mois, le nombre de connectés sur les hôtels européens dégringole. Pas étonnant vu les différentes politiques mises en place par Sulake jusqu’à présent…
Plus d’un mois après l’arrivée du nouveau PDG (voir ici), rien ne semble évoluer ! On a même l’impression que cela empire…
Lorsqu’un Etat est plongé dans la crise, plusieurs solutions s’offrent à lui. Il peut soit adopter une politique budgétaire soit une politique monétaire (ou les deux). Et bien c’est à peu de choses près le même principe pour Sulake.
Rassurez-vous, pas besoin d’être un fin économiste capitaliste de droite pour pouvoir suivre cet article…
Ainsi lorsqu’un Etat met en oeuvre une politique budgétaire, deux choix radicalement opposés sont possibles : l’austérité ou la rigueur et la relance. L’austérité consiste à réduire ses « dépenses » et la relance au contraire à effectuer plus de dépenses publiques (aide aux ménages…).
Sulake a donc fait le choix d’aller dans le sens de l’austérité. Pendant de nombreuses années (même avant Paulo), l’objectif de Sulake comme de toute entreprise était de réduire de façon drastique les dépenses. Or ce qui coûte le plus cher en « Europe de l’Ouest », ce sont les salariés (oui, on en parle tous les jours à la télé!). Sulake a ainsi décidé de sous-traiter les tâches les plus coûteuses qui lui incombent, à commencer par la modération. C’est ainsi qu’il y a quelques années, nous avons appris que la modération de notre hôtel était assurée par l’entreprise Netmoderation. Entreprise qui sous-traite elle-même cette tâche à une de ses filiales en Tunisie.
Il est en effet facile de faire le calcul, employer un (ou plusieurs) modérateur(s) français 24h/24 donc la nuit, le dimanche, les jours fériés, a forcément un coût pour Sulake. Surtout quand on pense que le SMIC horaire (salaire minimum pour une heure de travail) net est de 0,77€ en Tunisie alors qu’il est de 7€39 en France soit près de 8,5 fois moins élevé.
Bref, le calcul est vite fait !
Autre exemple de l’austérité Sulakienne, la fermeture des bureaux locaux. Il y en avait un dans chaque pays qui disposait d’un hôtel ! Autant vous dire qu’à la fin du mois, la part des salaires dans les dépenses de Sulake devait représenter une part assez importante.
La solution ? On ferme les bureaux locaux, on centralise toute la gestion depuis un seul point: l’Espagne. Petit coup de chance (ou gros calcul), le SMIC horaire en Espagne n’est que de 2,7€ de l’heure. Ainsi, pour notre hôtel par exemple, on passe d’une équipe d’une dizaine de personnes à seulement 2 personnes (et en plus on les paye moins qu’avant).
Le problème avec les mesures d’austérité, c’est que forcément, ça ne plaît pas trop au peuple…
Ainsi, lorsqu’un site spécialisé finlandais a appris le licenciement d’une bonne partie des effectifs de Sulake, la nouvelle s’est propagée extrêmement vite notamment grâce au réseau de sites de fans que Sulake a consolidé depuis des années (premier boomerang dans la tête et première erreur de communication de la part de Sulake). L’annonce a véritablement créé une petite « panique » sur tous les hôtels et le mot d’ordre était « profil bas » chez les staffs.
Qui dit plus de staffs locaux, dit plus de meetings, plus de jeux en live, plus de news, plus de discussions sur Twitter, bref plus de proximité.
Oui, c’est à ce moment qu’on se rend compte que faire le travail de 10 personnes avec 2 personnes, c’est pas aussi facile qu’on le pensait.
Du coup, pas content le peuple ! Et quand « pas content le peuple », le peuple ne veut plus acheter, plus se connecter. Et là, c’est le drame !
http://www.youtube.com/watch?v=BoIJUApLKOg#!
Un peu osé comme titre non ? Et bien pas tant que ça…
En fait quand Sulake a choisi l’austérité, Sulake ne s’imaginait sûrement pas s’auto-détruire. On est passé d’une machine qui tournait à plein régime, à une petite machinette qui couine et qui a réellement besoin d’huile pour continuer à fonctionner.
Mais comme de moins en moins de personnes se connectent, font des achats sur le jeu, forcément c’est moins d’argent qui rentre dans les caisses et donc moins d’argent à investir dans le jeu…
Le tourbillon infernal est lancé !
Quand on est face à une crise, pour s’en sortir, on effectue souvent un savant mélange entre relance et rigueur. On essaie de réduire les dépenses mais comme on ne veut pas tuer le pauvre petit citoyen, on lui donne un peu d’argent pour essayer de relancer la machine…
Le problème avec Sulake, c’est qu’on est en présence d’une absence totale de relance. Pouvez-vous me citer une nouveauté qui a révolutionné le jeu, qui a fait que vous aviez une envie irresistible de vous connecter pour la découvrir… Non, toujours pas ?
Plutôt que d’essayer de se concentrer sur une grosse mise à jour: retour d’un ancien outil (Trax, appareil photo…), interface utilisateur totalement remodelée… nous avons droit toutes les semaines à des mises à jour mineures et d’un intérêt limité.
Par exemple, le (re)passage du VIP Club au Habbo Club n’a pas suscité chez moi une joie extraordinaire… J’ai même l’impression d’être pris pour un débile par Sulake. Pour la petite histoire, quand le VIP Club a été créé, le Habbo Club existait toujours en parallèle. Un mois VIP coutait 25 crédits et 1 mois HC 20 crédits. Aujourd’hui, on est revenu au Habbo Club mais le prix n’a pas baissé… Simple oubli de la part de Sulake je suis pose…
En conclusion, on attend avec impatience une « BIG UPDATE de la mort qui tue ».
Un des principaux problèmes pour Sulake, c’est le fait de pouvoir troquer ses mobis. En effet, imaginez un hôtel où le troc serait désactivé ; pour posséder des mobis, il faudrait obligatoirement se tourner vers le catalogue et payer ses mobis « plein pot » et donc passer à la caisse. D’un autre coté, désactiver le troc découragerait pas mal d’utilisateurs pas très disposés à dépenser des miles et des cents pour un jeu virtuel. Le problème reste le même, en effectuant du troc, vous ne dépensez pas d’argent. Troquer le tout dernier mobi sorti ne rapporte pas d’argent à Sulake (oui, Sulake aura réalisé 1 fois la vente mais cela s’arrête là).
L’objectif pour Sulake est donc d’inciter clairement à faire sortir la carte bancaire, LE moyen de financement principal de Sulake. Et pour reprendre le titre d’une ancienne émission de télé, « on a tout essayé! ».
http://www.youtube.com/watch?v=lcNCHJPIMSU
Dans l’Antiquité Habbotienne, on organisait souvent de petites promotions: plus de crédits pour le même prix, un collector offert pour l’achat de x crédits… On a même inventé les monnaies saisonnières permettant de plus ou moins doubler le nombre de crédits achetés.
Et là, que vient de nous sortir Sulake ? Un système de fidélité où l’on obtient des points uniquement en achetant des crédits.
Tout est bon pour tenter de relancer la machine à cash !
Alors plutôt que de s’occuper de querelles dignes de maternelles, ces (messieurs) dames devraient plutôt se concentrer à boucher les fuites du bateau. Et vite car j’ai déjà de l’eau dans les pieds…
[Dans cet article, il ne s’agit pas de faire un débat sur l’austérité ou la relance, ni de discuter qui de Sarkozy, Hollande, Merkel ou Aubry a la plus mauvais haleine, ni même de discuter d’une définition d’austérité ou de relance. C’est un simple parallèle.]
 | FORUM: DERNIERS SUJETS |
